Coccinelles dans la brume
Publié le 25 Juillet 2011
Peut-être te souviens-tu, ami lecteur, que voici trois semaines, je m'étais mise en route de bon matin (mais pas à bicyclette), fermement décidée à tirer le portrait de quelques unes des villas Belle Époque que l'on croise entre Foncillon et Pontaillac. Le soleil dardait ses rayons (pas de bicyclette non plus), bref, le temps semblait parfait.
Oui, mais : c'était sans compter les caprices de la météo, qui, en plus d'une chouette invasion de coccinelles, nous offrit ce jour-là une non moins chouette brume de chaleur venue de l'estuaire.
Le plus amusant, quand ce genre de brume déboule sur la côte, c'est de la regarder progresser, grignoter le paysage, morceau par morceau. Au nord de Foncillon, temps clair, visibilité maximale. Au sud, par contre... le regard ne portait pas plus loin que la grande roue.
Le bac avait des allures de bateau fantôme.
D'ailleurs, l'« autre côté » avait disparu.
Passée la plage du Pigeonnier, c'était assez amusant. Au nord, Saint-Palais — et l'on distinguait assez bien la grande villa Bon-Accueil, juchée sur sa colline.
Au sud, le Novotel avait presque disparu dans un tentacule de brume.
Tout ça ne semblait pas perturber les coccinelles, apportées jusque sur la côte par un vent d'est persistant quelques jours plus tôt. Sur le tertre qui recouvre les blockhaus de la pointe du Chay (passage à peu près obligé puisque les problèmes d'éboulements du chemin côtier n'ont toujours pas été résolus), j'ai trouvé leur QG.
Il paraît que pas mal de monde en avait marre, des coccinelles qui se glissaient partout. Mais alors là, vraiment partout, jusque dans les oreilles. Moi, j'ai juste failli en avaler une, tombée dans mon café et recrachée juste à temps. La pauvre... C'est à elle que je dédie ce portrait de coccinelle habillée de rosée.