Il y a un peu plus d'un an, j'ai tué un appareil. Apn-icide involontaire, sans préméditation, Votre Honneur.

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Apn-icide par imprudence, à la rigueur. Mais ça valait le coup.

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Apn-icide par sacré manque de bol, surtout. Le coup de la goutte de brume qui se détache de l'aiguille de pin où elle était pourtant très bien pour tomber sur l'index droit pile poil au moment où il appuie sur le déclencheur... Y'avait une chance sur quelques millions que ça arrive. Ben c'est arrivé.

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Bref... cette fois, j'ai fait un peu plus attention. En route vers Foncillon ! Et ça valait le coup aussi.

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J'aime le brouillard. Il redessine les paysages familiers, délimite le regard, nous interdit l'horizon, comme pour mieux nous contraindre à regarder ce qui se trouve sous notre nez, que nous ne voyons plus...

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Et, toujours, je pense à la nouvelle de Stephen King, héhé. Il y a peut-être des monstres, derrière ces arbres ?

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Se balader dans le brouillard, c'est comme se déplacer dans un cocon ouaté. Soudain, le monde est à notre mesure. Une silhouette se dessine, se précise... celle du gracieux escalier du Palais des Congrès.

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Droit devant, il y a la mer. Enfin... normalement. J'aime aussi le son des cornes de brume...

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C'est un monde en noir et blanc, où seuls le rouge et le vert se détachent vraiment...

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Le bleu, pour sa part, est comme étouffé.

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De l'autre côté de la rambarde... rien. Le regard bute sur un mur ouaté. Comme le signe qu'il n'y a plus rien à voir, qu'il est temps de rentrer...

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Après un dernier regard à la Tour de Foncillon... ou à son fantôme ?

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