Une brève histoire d'Ophi

Ophi est née le 31 janvier 2007. D'ailleurs, elle ne s'appelait pas Ophi, mais Ophira. Et même si à l'époque, je ne devais pas trop savoir ce qu'était un troll, Ophira en était un. Son blog, qui portait le joli nom de « La route des sables » et ne contenait qu'un spécimen de l'une de mes grandes obsessions photographiques, à savoir un coin de vase avec des traces de pattes de mouettes, n'avait été créé que dans un but : permettre à la timide Lady D. d'aller dire des bêtises sur le Café du Commerce d'Over-Blog sans y associer son blog sérieux... enfin, quand je dis « sérieux »... son vrai blog, quoi.

A l'époque, ma copine Lillith agitait son popotin sur le Café du Commerce (Lillith est plus tard devenue Lolotte42 ; je crois qu'elle avait une homonyme, sur le forum, et que c'est pour cela qu'elle a changé de pseudo. Pourtant, le risque de les confondre était mince). Une recherche Internet... une liste de prénoms bibliques... une autre recherche... un site d'avatars... une signature qui ne voulait rien dire, tout comme le reste d'ailleurs (« Fouis, et tu crouveras »), Ophira était née.

Pour sa première sortie sur le CDC, elle fut accueillie par un vieux complice, le Gros Abbé, qui la baptisa de façon assez peu orthodoxe, émoustillé sans doute par l'image qu'elle offrait, celle d'une jolie dame vêtue avec parcimonie. Elle se contenta de s'amuser pendant quelque temps, avant de se dire que son blog presque tout vide était somme toute l'endroit rêvé pour mettre des photos, les photos qu'elle ne distillait qu'au compte-gouttes sur son blog... disons... sérieux.

Ophira, au fil des mois, devint Ophi. Continua de remplir son blog. Abandonna son avatar historique pour un autre, plus convenable. Se hasarda dans les rubriques d'aide, pour secourir une poignée de naufragés. Ouvrit d'ailleurs un blog d'aide, ou deux. Devint une habituée du chat d'OB, où elle ne se priva pas de dire beaucoup de bêtises entre deux « Configurer > Options globales > Réglages avancés > Supprimer mon blog ». Alla faire un petit tour en catimini, puis deux, sur le forum de la plateforme espagnole. Fut repérée par le Chef et bombardée moderador presque à l'insu de son plein gré, avec la p'tite armure orange et les super-pouvoirs...

Et puis, quelque chose se cassa. La Bataille de l'OBarre... la fermeture du CDC et du chat, ces lieux d'échange qui faisaient d'Over-Blog une plateforme à part, où on se sentait un peu comme à la maison... mais aussi une envie d'aller plus loin, et une certaine lassitude... Ophi alla voir ailleurs. Passa d'un hébergeur gratuit à l'autre, plus pour s'amuser à construire des pages que pour mettre quelque chose dedans. Quelque part en cours de route, elle devint n'ouphi. En parallèle, et presque sans s'en rendre compte, elle commença à remplir un blog de plus. Quelque quatre-vingts articles en quelques semaines, avec plein, plein de photos. Mais elle ne se sentit jamais vraiment chez elle, sur ce blog. Peut-être parce qu'elle n'accrocha jamais à Wordpress. Par contre, elle s'amusa vraiment beaucoup à cliquer sur tous les kanji et kana qu'elle trouvait dans l'interface de Livedoor, et réussit même à y faire à peu près tout ce qu'elle voulait.

Ensuite, le Chef lui fit découvrir un autre CMS, PluXML. Elle en colla derechef un sur l'un de ses hébergements, et y mit quelques articles. Puis en colla un autre ailleurs, où elle entreprit de transférer les articles de son Wordpress. Ne regrettant somme toute qu'une chose : l'espace de stockage assez riquiqui. 1.500 MB... on va pas loin, avec ça. Alors, elle commença à rêver, un peu, d'un autre terrain de jeu, avec un espace de stockage un peu plus confortable, et assez flexible pour qu'elle puisse l'agencer comme elle en aurait envie sans trop se fatiguer, avec une jolie page d'accueil, des jolies couleurs... tout ce qu'elle avait trouvé sur Over-Blog, en somme. Pourquoi aller chercher plus loin ?

 

Et voici comment se boucla la boucle...

 

Durant ses quatre années (et quelque) d'existence, Ophi fit des rencontres, beaucoup de rencontres. La plupart d'entre elles furent éphémères, car insignifiantes. Certaines furent enrichissantes — et continuent de l'être, car l'histoire se poursuit. Quelques unes furent décevantes... mais ainsi va la vie : certaines routes finissent par se séparer... et certains blogs, par disparaître. Souvent, les deux sont liés. C'est ce qu'on appelle « tourner la page ».

 

Hier, un blog que je qualifierais bien d'« historique », et tant pis si vous n'êtes pas d'accord, a disparu. OK, il était vide depuis belle lurette. Mais quand-même. Quand j'ai cliqué sur « Supprimer mon blog », ça m'a fait un petit quelque chose. Un tout petit quelque chose. Ça ressemblait à... eh bien, à ce qu'on peut ressentir quand on dépose enfin le fardeau que l'on transportait depuis un bon moment déjà. Du soulagement.

 

Hier, 12 mai 2011, La Route des Sables a fait le grand plongeon. Aujourd'hui, elle ne renaît pas exactement de ses cendres, mais... je crois qu'il y aura comme un petit air de famille.

 

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Addendum en date du 16 juin 2012.

 

Il a déjà un an, ce blogounet. Et il s'est bien rempli. Et j'ai encore de quoi le remplir pour un bout de temps encore.

Sauf que...

Il y a un truc qui se dessine à l'horizon. Une migration, que ça s'appelle. Vers une version que je connais depuis six mois déjà, et que je n'ai pas aimée dès le premier contact. La migration en elle-même, elle risque de tout casser, ce qui n'est pas bien grave. Casser, réparer, recasser, reréparer, c'est le lot quotidien du ouebdizaïgneur du dimanche. Non. Le souci, c'est la destination. Une interface qui ne me plaît pas, sous couvert de « révolution du blog »...

Il me reste quelques semaines pour me choisir une autre destination. Un petit coin rien qu'à moi, un de plus, mais avec un nom de domaine cette fois. Tant qu'à faire !

J'ai déjà quelques pistes... plus qu'à choisir la bonne.

 

— Et ce Poisson-ci ?

 

Bonne question. Peut-être qu'il restera là où il est, et peut-être qu'il déménagera, petit bout par petit bout.

 

A suivre...

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