Avis de tempête

Publié le 29 Juillet 2010

Bon d’accord, « tempête », c’est peut-être un peu exagéré. Y’avait du vent, juste assez pour qu’on l’entende dans les micros, et y’a même eu quelques gouttes, mais vraiment juste quelques unes.

La tempête, elle était sur scène, orchestrée par la doublette Jérôme Pillement / Frédéric Lodéon. Petit bémol : séparément, je les aime beaucoup, ces deux-là. La vulgarisation intelligente, c’est beaucoup plus compliqué qu’il n’y paraît, et ils sont aussi doués l’un que l’autre pour la chose. Mais ensemble, ça faisait… comment dire… un peu trop.

Bref.

Daniil Simkin ? Difficile d’émettre un avis, quand on est à largement plus de 50 mètres de la scène et de l’écran géant et qu’on n’y connaît rien de rien en danse. Mais bon, un garçon qui est venu espécialement de New-York pour deux passages de moins de 3 minutes chacun, ça devait valoir le coup.

L’Adagietto de la Symphonie n°5 de Mahler ? Parce que pour un public aussi intelligent et mélomane, on peut se permettre autre chose que du rapide, du zim-boum, du racoleur (c’est pas moi qui l’ai dit, c’est M’sieur Pillement) ? Il a fait fuir quelques pas intelligents pas mélomanes qui voulaient du zim-boum. Mais malheureusement pas les deux jeunes qui chahutaient avec leurs chaises longues (en silence peut-être, mais j’ai vu le moment où j’en récupérais un sur les genoux… bon, ça m’a un peu empêchée de m’endormir, c’est déjà ça).

Le grand air du « Titanic », le « My Heart Will Go On » de James Horner ? Ben… Céline Dion avait pas pu venir  Alors, c’est le piccolo de l’orchestre du Violon qui s’y est collé, à la flûte irlandaise (celle avec marqué « Made in China » dessus, si j’en crois la doublette Pillement/Lodéon, mais faut-il les croire ?). Ben on a pas perdu au change, hein

 

 

Les extraits de la Traviata et de Carmen, avec le choeur de l’Opéra de Paris ? J’aime pas l’opéra, par principe et semi-hérédité. Enfin, c’est surtout les chanteurs isolés que j’aime pas. Les choeurs, c’est autre chose ! Puis la quadrille des toreros de Bizet, ça fait toujours plaisir, même si on l’a entendue et réentendue. Pareil pour le choeur des Bohémiennes de Verdi, d’ailleurs.

 

 

 

Le feu d’artifice, sur un bout de la Septième Symphonie de Tchaikovsky ? Moins synchrone que d’habitude, j’ai trouvé, mais ponctué d’un gros BOUM qui en a fait sursauter plus d’un !

 

 

 

J’ai gardé pour la fin le merveilleux François Thuillier et son tuba… bon, là aussi j’ai un peu failli m’endormir au début de ce qui devait être une composition originale avec le mot « hélicon » dedans (« héliconneries » ? Non, ça c’est la version Pillemento-Lodéonesque). C’était très symphonique, avec le tuba en ostinato. Puis l’orchestre s’est retiré sur la pointe des pieds et l’ami Thuillier s’est retrouvé tout seul, et là, ça a été festival. Vous en connaissez beaucoup, vous, des tubistes qui arrivent à évoquer le son d’un didgeridoo en chantonnant ET jouant en même temps ?

Pour téléportation sur le site de François Thuillier, on clique là > CLIC !

Bon, y’a eu plein d’autres choses, bien sûr. La Valse des Patineurs d’Émile Waldteufel, et j’en oublie (forcément, quand y’en a trop… ).

Et maintenant, ben j’attends demain, rien que pour voir à quoi ça ressemble, un ukulele et un doudouk accompagnés par un orchestre symphonique. Y’a quelques années, c’était un bagad. Surprenant, mais efficace… comme toujours avec le Violon !

Rédigé par n'ouphi

Publié dans #Évènements

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